
Introduction
Le passage d’Éphésiens 6, à partir du verset 10, peut être considéré comme le point culminant des précieux enseignements de Paul adressés à l’Église, alors qu’il se trouvait en prison. Ce texte commence par l’expression « Pour conclure » et contient l’exhortation finale qui applique dans la vie pratique toute la doctrine et l’éthique présentées auparavant. Paul souligne dans la phrase : « Fortifiez-vous dans le Seigneur et dans sa force toute-puissante », un point essentiel que les chrétiens doivent absolument comprendre dans leur vie de foi : ce n’est qu’en comptant sur la puissance du Seigneur que nous pouvons remporter la victoire dans le combat spirituel.
Le contexte historique dans lequel se trouvait la ville d’Éphèse à l’époque était très complexe. Éphèse était imprégnée de la civilisation grecque, du pouvoir impérial romain, ainsi que d’un syncrétisme religieux vénérant plusieurs divinités. Dans un tel environnement, l’Église d’Éphèse, qui n’était qu’une petite communauté, devait prendre conscience des attaques d’ennemis invisibles et apprendre à se défendre. C’est pourquoi Paul présente la notion de guerre spirituelle et insiste sur la nécessité de revêtir l’armure de Dieu pour résister aux ruses du diable.
Le pasteur et théologien David Jang (장다윗, Université Olivet) a longtemps souligné, dans son ministère et son enseignement, l’importance d’appliquer ce passage d’Éphésiens dans l’Église contemporaine. Il met en lumière la réalité de Satan et du diable, ces « ennemis invisibles », et enseigne que l’Église doit maintenir à la fois sa doctrine et son éthique afin de parvenir à la maturité spirituelle. Dans ses prédications et conférences, il répète souvent : « Au moment où nous exposons l’identité de Satan, il prend la fuite », montrant ainsi combien il accorde de l’importance au discernement et à la riposte face à la réalité spirituelle.
Parallèlement, le pasteur David Jang rappelle à maintes reprises la structure globale de l’Épître aux Éphésiens, c’est-à-dire la connexion étroite entre la doctrine et l’éthique, et propose une vision pastorale sur la manière dont l’Église d’aujourd’hui doit mettre en pratique ce message. Cet écrit se veut un résumé, en trois volets, du contenu essentiel de ses enseignements autour du pasteur David Jang comme mot-clé principal. Dans le premier volet, nous étudierons la guerre spirituelle et la notion « d’ennemi invisible », ainsi que la manière dont Satan et le diable agissent de manière organisée pour attaquer les croyants. Dans le deuxième volet, nous verrons comment la doctrine et l’éthique s’unissent, et quel rôle l’Église doit jouer pour que cette union soit effective. Enfin, dans le troisième volet, nous explorerons la réponse concrète proposée par David Jang : comment revêtir l’armure de Dieu dans notre réalité quotidienne, en s’appuyant sur la prière, la Parole et l’action du Saint-Esprit. Au fil de ces trois axes, le lecteur comprendra mieux pourquoi Éphésiens 6, à partir du verset 10, demeure crucial pour l’Église et les croyants d’aujourd’hui, et pourquoi David Jang enseigne depuis longtemps la réalité du combat spirituel et les moyens d’y faire face.
I. Comprendre la guerre spirituelle et l’« ennemi invisible »
Pour commencer, il convient d’examiner le sens du terme « Pour conclure » (Éph 6.10) dans l’épître aux Éphésiens. Dans cette lettre, Paul déploie de profondes doctrines : le mystère du salut en Christ, la dimension cosmique de l’Église, et l’éthique du croyant. Puis, en abordant la phase finale, il ordonne : « Fortifiez-vous dans le Seigneur et dans sa force toute-puissante ». En d’autres termes, tout l’enseignement doctrinal précédent doit se concrétiser en une puissance vécue dans la réalité.
Les croyants d’Éphèse faisaient face à une grande confusion spirituelle et à de multiples défis dans leur vie quotidienne. Le livre des Actes montre qu’Éphèse était un lieu où l’idolâtrie était très développée, et de nombreuses sources historiques confirment que la magie et les superstitions y prospéraient. Conscient de cet environnement, Paul pointe le problème le plus grave qu’affronte l’Église : il s’agit d’un combat contre « l’ennemi invisible ». Il nomme cet ennemi « le diable » ou « Satan », et évoque « les ruses du diable » pour souligner l’extrême subtilité de son action.
Le pasteur David Jang souligne que notre société moderne n’est pas fondamentalement différente. Même avec les progrès de la science et l’abondance d’informations, il existe une puissance satanique d’autant plus habile à se dissimuler. Selon lui, « Satan utilise principalement le matérialisme, l’humanisme, l’hédonisme », c’est-à-dire les tendances dominantes de notre époque, pour infiltrer nos vies. Il n’a pas forcément besoin d’apparaître sous une forme surnaturelle pour perturber notre cœur et notre quotidien.
Dans Éphésiens 6.12, Paul insiste sur le fait que notre lutte n’est pas « contre la chair et le sang ». Autrement dit, le combat en cours ne se limite pas à des conflits interpersonnels ou à des affrontements avec des forces visibles, mais il s’agit d’une bataille d’une tout autre dimension. Paul qualifie ces ennemis de « Dominations et Autorités, les princes de ce monde de ténèbres », et « les esprits du mal » dans les lieux célestes. David Jang aime scinder ce verset en trois ou quatre catégories, en expliquant par exemple : « Les “principautés” (principalities) correspondent aux puissances de l’air, le plus haut degré de la hiérarchie satanique. Les “puissances” (powers) sont les forces subordonnées qui opèrent dans des domaines plus concrets et ciblés. Les princes de ce monde de ténèbres agissent à travers les systèmes, cultures et idéologies de notre monde. Enfin, les esprits mauvais dans les lieux célestes s’unissent pour diviser les croyants et les tenter au péché. »
La parabole du semeur l’illustre aussi : le bon grain est semé, mais l’ennemi sème l’ivraie pour empêcher la bonne moisson. David Jang reprend ce texte pour dire : « À chaque fois que l’Église répand l’Évangile, que les croyants accomplissent des actes de bonté, ou qu’ils partagent la Parole, l’ennemi, c’est-à-dire Satan, jette simultanément l’ivraie. Ainsi, tout semble se ressembler, mais en réalité, une stratégie sournoise vise à empêcher la production de fruits. » Les ruses du diable sont donc très subtiles : il sème parfois le doute, la méfiance ou la division, poussant les croyants à s’attaquer les uns les autres.
Par conséquent, David Jang exhorte à « être conscient de cet ennemi invisible dont on perçoit néanmoins clairement les effets autour de nous » et à développer un discernement spirituel. Il use souvent de la métaphore du voleur : « Le voleur commence par s’introduire discrètement et fouille tous les tiroirs. S’il ne trouve rien à voler, il se met en colère et ravage tout. Mais dès que son identité est découverte, il ne peut plus aussi facilement s’infiltrer. De même, lorsque l’existence et la nature de Satan sont révélées, et que le croyant lui résiste fermement, le diable se retire. »
Dans Luc 10, après avoir envoyé les soixante-dix disciples en mission, Jésus entend leur rapport : « Même les démons nous sont soumis en ton nom ». Jésus leur déclare alors : « Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair. » Cela suggère qu’il détenait déjà l’autorité sur Satan et qu’il a délégué cette autorité à ses disciples. David Jang commente souvent cet épisode en disant : « Comme Jésus a déjà vaincu Satan, nous pouvons avancer avec assurance au nom du Seigneur. Le problème, c’est que de nombreux croyants ne connaissent cette vérité que “par la tête”, sans jamais l’avoir vraiment expérimentée. »
Il emploie aussi souvent la formule : « L’Évangile est “euaggelion”, une bonne nouvelle de victoire. La guerre est déjà gagnée. À présent, il nous revient de proclamer et de rendre réelle cette victoire. » Dans Éphésiens 1.20 et suivants, Paul affirme que Christ, ressuscité d’entre les morts, est assis à la droite de Dieu dans les lieux célestes et qu’il est au-dessus de toute Principauté et Autorité. David Jang considère ce passage comme « l’événement décisif qui a assuré la victoire contre les ennemis invisibles. » Jésus est ressuscité, et nous sommes en Lui, si bien que ce combat est, dans son essence, déjà remporté.
Dans Éphésiens, Paul développe l’idée que l’Église est « le corps de Christ », participant à la plénitude de Celui qui remplit tout en tous. Or, cela signifie que nous sommes spirituellement placés en position élevée en Christ. Le problème, c’est que beaucoup l’ignorent ou, s’ils le savent, ne le mettent pas en pratique. Lorsqu’il parle de la guerre spirituelle et de la victoire fondamentale acquise, David Jang insiste toujours sur la « dimension communautaire de l’Église ». Pour lui, le combat spirituel ne se limite pas à l’individu : c’est un défi que la communauté ecclésiale doit relever collectivement, en s’armant d’un même esprit.
II. La synthèse de la doctrine et de l’éthique, et le rôle de l’Église
L’une des grandes caractéristiques de l’Épître aux Éphésiens est le lien étroit entre la doctrine et l’éthique. Du chapitre 1 au chapitre 3, Paul explique la sotériologie, l’ecclésiologie et la centralité cosmique du Christ ; du chapitre 4 au chapitre 6, il montre comment ces vérités doivent façonner notre manière de vivre. David Jang qualifie cela de « combinaison de l’identité et de la vocation » : il faut d’abord savoir qui nous sommes avant de mener une vie conforme à cette identité.
Ceux qui insistent sur la doctrine risquent parfois de n’en faire qu’une connaissance intellectuelle sans réel changement de vie. À l’inverse, certains qui mettent l’accent sur l’éthique peuvent tomber dans un moralisme axé sur les œuvres, dépourvu de fondement doctrinal. Or, l’Épître aux Éphésiens nous met en garde contre ces deux extrêmes : « Une vraie doctrine doit porter des fruits dans la vie éthique, et une vraie vie éthique doit naître d’une saine doctrine. »
Le concept de l’armure de Dieu illustre précisément cette union entre la doctrine et l’éthique. Dans Éphésiens 6.13 et suivants, Paul mentionne plusieurs éléments : la ceinture de la vérité, la cuirasse de la justice, les chaussures de l’Évangile de paix, le bouclier de la foi, le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la Parole de Dieu. Pour David Jang, ces termes ne relèvent pas uniquement d’un langage symbolique : ils représentent des outils mariant un fondement doctrinal profond et une application éthique concrète.
Il explique par exemple : « La ceinture de la vérité déclare doctrinalement que Jésus-Christ est la Vérité, tout en exigeant de notre part une décision éthique : nous attacher à sa Parole et rejeter le mensonge. La cuirasse de la justice repose sur la justification que nous donne la Croix du Christ, mais elle implique aussi, dans la vie quotidienne, la pratique de la droiture et de la justice pour protéger notre cœur. » De même, lorsqu’il développe l’idée des chaussures de l’Évangile de paix, il souligne que la Bonne Nouvelle constitue un socle doctrinal, mais que nous devons aussi nous engager activement à proclamer et à porter cet Évangile, réalisant ainsi l’application éthique.
Le bouclier de la foi conjugue « la doctrine selon laquelle Jésus-Christ est notre Sauveur en qui nous plaçons une confiance inébranlable » et « la nécessité, dans la pratique, de tenir ferme face aux doutes et aux flèches enflammées de l’ennemi ». Le casque du salut se rapporte à « la justification par la foi et l’assurance du salut » sur le plan doctrinal, et, sur le plan éthique, à la manière de penser, de parler et d’agir en enfant sauvé.
Quant à l’épée de l’Esprit, la Parole de Dieu, c’est « la doctrine telle qu’enseignée dans l’Écriture » qu’on doit manier concrètement pour déjouer les mensonges et les manœuvres du diable. David Jang affirme que, pour bien revêtir cette armure, il ne faut pas négliger la dimension « communautaire ». Même si un individu s’arme de la vérité et de la justice, si l’ensemble de l’Église n’est pas aussi équipée, le corps peut rester vulnérable à certains endroits.
C’est pourquoi l’Église doit s’armer collectivement. Par exemple, pour garder la vérité, il faut enseigner assidûment la Parole et, en même temps, que chacun s’engage à la mettre en pratique dans son quotidien. Si quelqu’un reçoit un enseignement doctrinal solide sans jamais l’appliquer au travail ou dans ses relations, c’est une faille pour toute l’Église. Inversement, celui qui est zélé dans le service et l’engagement pratique mais manque de fondement doctrinal risque de tomber si survient une tentation ou une attaque doctrinale sérieuse. Ainsi, l’armure de Dieu n’est pas qu’une affaire individuelle : c’est la manière dont l’ensemble du corps ecclésial s’avance ensemble.
En Éphésiens 4, Paul écrit : « C’est lui qui a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, d’autres comme évangélistes, d’autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ. » Paul vise précisément ce « revêtement communautaire ». L’Église comporte divers dons et ministères ; ensemble, ils œuvrent pour former un corps de plus en plus solide. David Jang parle alors d’« Église en tant qu’armée spirituelle ».
Éphésiens insiste sur la nécessité que l’Église soit unie en Christ, et au chapitre 6, cette union prend l’image d’une armée combattant de manière concertée. Dans Ézéchiel 37, on voit la vision des ossements desséchés qui se rassemblent, reçoivent des tendons et un souffle de vie, et se lèvent comme une grande armée. Dans Joël, on voit aussi l’armée de l’Éternel en marche. David Jang fait le parallèle avec la restauration spirituelle de l’Église d’aujourd’hui : lorsque chaque partie est reconnectée et fortifiée, on obtient une puissante armée se tenant debout pour la gloire de Dieu.
Le but de cette intégration doctrine-éthique et de la fonction de l’Église ne s’arrête pas à la communion interne ; elle se prolonge dans l’envoi au monde. L’Église doit pénétrer la société pour y proclamer l’Évangile, libérer les âmes enchaînées par le diable, et apporter la lumière là où les ténèbres dominent. Voilà la vocation première de l’Église, la raison pour laquelle Paul exhorte les croyants à « tenir fermes » dans le combat.
David Jang souligne que « le rôle quotidien de l’Église, sa responsabilité sociale et sa mission d’évangélisation constituent le vrai champ de bataille du combat spirituel ». Par exemple, lorsque l’Église sert la communauté, prend soin des personnes vulnérables ou dénonce l’injustice, elle s’attaque au cœur de la stratégie de Satan, qui vise à opprimer l’homme et à étendre la corruption. En maintenant l’enseignement biblique et en pratiquant l’amour, l’Église déconstruit l’ordre imposé par Satan et instaure le règne de Dieu.
Ainsi, la perspective doctrinale et éthique d’Éphésiens devient le fondement de notre combat contre l’ennemi invisible. Ce fondement n’est complet que si l’Église, en tant que communauté, s’arme et s’élance vers le monde. Dans la troisième partie, nous verrons plus précisément la manière dont David Jang guide les chrétiens pour appliquer ces principes – doctrine, éthique et vie d’Église – à notre époque contemporaine.
III. La réponse pratique du croyant selon David Jang
Dans Éphésiens 6.18, après avoir encouragé les croyants à revêtir l’armure de Dieu, Paul ajoute : « Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications ». Cela montre le rôle décisif de la prière dans la guerre spirituelle. David Jang affirme : « Tout se joue finalement dans la prière », rappelant que la prière n’est pas qu’une habitude religieuse individuelle, mais une tactique indispensable pour vaincre dans le combat spirituel.
Il insiste sur la prière communautaire autant que sur la prière personnelle. Depuis longtemps, les Églises organisent des veillées de prière, des réunions de prière du vendredi soir, des prières de l’aube, etc. David Jang décrit ces rassemblements comme « le poste de commandement avancé de la guerre spirituelle ». Lorsque les croyants se réunissent pour prier d’un même cœur, les stratégies de Satan sont mises en lumière et la communauté se tient unie pour s’opposer à l’adversaire. Il ajoute : « Bien sûr, la prière individuelle est importante, mais prier en tant qu’armée spirituelle réunie déploie une autorité encore plus grande. »
Le contenu de la prière est également crucial : elle ne se limite pas à demander des solutions à nos problèmes, mais englobe l’action de grâce, la repentance et le discernement spirituel. Quand l’Église ne discerne pas les manigances de l’ennemi, elle est susceptible de tomber dans les divisions ou conflits internes. Mais lorsqu’elle reçoit la lumière divine par la prière, les ruses du diable sont exposées et le combat devient plus aisé.
L’étude de la Parole et la pratique du culte sont aussi des piliers fondamentaux dans l’enseignement de David Jang. Parmi les éléments-clés de l’armure mentionnés par Paul, on trouve « l’épée de l’Esprit, qui est la Parole de Dieu ». Pour manier cette épée, il faut habituer les croyants à lire, méditer, étudier et, parfois, mémoriser les Écritures dans leur vie quotidienne. David Jang explique : « Lorsque Jésus est tenté par Satan au désert, il le confronte en disant “Il est écrit”. Nous devons imiter cet exemple. Si les croyants ignorent les Écritures, ils seront facilement ébranlés par les mensonges et tentations de Satan. »
C’est pourquoi il met en place dans les Églises des formations de disciples et des groupes d’étude biblique, encourageant chacun à méditer la Parole pendant la semaine. Par ailleurs, il insiste sur l’importance du culte : que la communauté expérimente la présence du Saint-Esprit et apprenne ensemble à interpréter et appliquer la Parole. Quand le culte n’est pas une simple formalité mais un lieu où l’on reçoit l’onction de l’Esprit, l’Église acquiert une base solide pour le combat spirituel.
La formation de disciples et de la communauté s’avère également cruciale, conformément à Éphésiens 4.11-12 : « Il a donné… afin de former les saints… pour l’édification du corps de Christ. » La guerre spirituelle ne se mène pas en solitaire : les croyants doivent s’entraider pour évaluer leur état spirituel, se compléter dans leurs lacunes, et se soutenir mutuellement dans la prière.
David Jang compare la formation de disciples à un « entraînement militaire » : de même que les soldats subissent un entraînement intensif, les croyants doivent croître par des exercices de lecture biblique, de prière, de piété et de service concret, afin de vivre une transformation intégrale. Le leadership spirituel ainsi développé ne se limite pas aux pasteurs : les laïcs peuvent devenir des petits « pasteurs » dans leur famille, leur travail ou leur école, et mener à bien ce combat spirituel dans chaque sphère de la société.
La plénitude du Saint-Esprit et la vie de sanctification occupent également une place importante dans les enseignements de David Jang. Il évoque souvent les prophètes de l’Ancien Testament et les apôtres du Nouveau Testament pour montrer comment ils ont vaincu dans le combat spirituel grâce à la puissance de l’Esprit. Sans l’action du Saint-Esprit, la sagesse et la force humaines ne suffisent pas à repousser Satan. Il insiste donc sur la repentance et l’obéissance à Dieu comme conditions préalables à la plénitude du Saint-Esprit : tant que nous tolérons le péché, l’Esprit ne peut pleinement régner en nous, et l’armure divine risque de perdre son efficacité.
David Jang affirme : « Si nous vivons dans le péché tout en proclamant par nos paroles que nous sommes revêtus de l’armure de Dieu, Satan se moquera de nous. L’essentiel est de convoiter la sainteté, de se repentir, et de se soumettre à la conduite du Saint-Esprit. » Dans cette perspective, les disciplines de la piété (méditation biblique quotidienne, prière, voire jeûne) doivent être maintenues. Il souligne : « En étudiant les réveils au temps de l’Église primitive ou dans l’histoire de l’Église, on constate qu’ils se sont produits quand le peuple retrouvait le goût de la Parole et de la prière, et que l’Esprit agissait puissamment. C’est alors qu’un profond renouveau s’opérait et que l’impact de l’Église sur la société grandissait. »
En définitive, la guerre spirituelle n’est pas confinée à l’enceinte de l’Église. Une fois l’Église revêtue de l’armure et unie, elle doit s’avancer vers le monde. Dans ce contexte, David Jang met en garde contre la tentation de considérer l’armure de Dieu comme un simple équipement à porter dans l’espace ecclésial : « Le véritable champ de bataille se situe hors des murs de l’Église, dans les multiples tentations et structures pécheresses qui nous assaillent au quotidien. De la même manière que Jésus a envoyé ses disciples dans le monde, l’Église est envoyée à son tour. »
Il replace cette mission à la fois dans la perspective de l’évangélisation et de la responsabilité sociale. Faire preuve d’amour et de compassion envers les pauvres et les marginaux, protester contre les systèmes injustes, ou prendre soin de la création, ne se réduit pas à de simples bonnes actions : ce sont des actes qui relèvent du combat spirituel. Car Satan règne en exploitant l’avidité, l’égoïsme, l’injustice et la corruption humaine. Chaque fois que l’Église, bien ancrée dans la vérité, pratique l’amour, elle ébranle l’emprise de Satan et rend visible le règne de Dieu.
David Jang explique : « Les croyants revêtus de l’armure de Dieu ne se contentent pas de célébrer le culte le dimanche. Ils manifestent l’Évangile de manière concrète du lundi au samedi, dans chaque domaine de la société, en s’occupant des gens, en révélant le mensonge, en étant des acteurs de justice et de paix. »
En somme, Éphésiens 6 à partir du verset 10 nous rappelle deux vérités fondamentales dans ce combat spirituel. Premièrement, la victoire est déjà acquise par Jésus-Christ ; deuxièmement, il nous reste néanmoins à mener une guerre bien réelle contre les ruses de Satan, qui se poursuit jusqu’à la fin des temps. Pour gagner cette bataille, nous avons besoin d’un socle doctrinal et éthique, d’une Église unie et de l’action du Saint-Esprit. C’est précisément le message que David Jang n’a cessé de transmettre dans ses prédications, écrits et séminaires.
Conclusion
Sur la base de ce que nous venons d’examiner, résumons trois points fondamentaux :
La guerre spirituelle et l’ennemi invisible
Le passage d’Éphésiens 6 souligne que Satan et le diable agissent réellement de manière organisée, et que notre combat ne se limite pas à des luttes charnelles. David Jang insiste sur l’actualité de ce fait : de nos jours aussi, Satan continue ses manœuvres subtiles, mais nous avons la certitude que Jésus-Christ a déjà remporté la victoire, ce qui fonde notre espérance.
La synthèse de la doctrine et de l’éthique, et le rôle de l’Église
Éphésiens offre une structure équilibrée où la doctrine est liée à l’éthique. L’armure de Dieu exige qu’on unisse la confession de foi (doctrine) à une vie concrète (éthique), et que l’Église s’engage ensemble. David Jang souligne la vocation collective de l’Église qui, unie à la vérité et à l’amour, démantèle l’emprise du mal et fait progresser le règne de Dieu dans le monde.
La réponse concrète proposée par David Jang
Cela inclut : la prière (individuelle et communautaire), la vie centrée sur la Parole, la plénitude du Saint-Esprit, une formation de disciples rigoureuse et un engagement effectif dans le monde. Il met l’accent sur une « armure communautaire » : la mise en place de systèmes d’accompagnement et de formation dans l’Église, afin d’envoyer les croyants « sur le terrain », défaire les œuvres du diable et étendre le règne de Dieu.
Au final, l’armure de Dieu décrite par Paul en Éphésiens 6 se fonde sur la victoire de Jésus-Christ déjà obtenue, et fournit le dispositif nécessaire pour s’opposer aux ruses encore actives de Satan. David Jang applique cette vérité aux Églises, en soulignant la nécessité de relier la doctrine à l’éthique, de forger l’unité du corps, et de se confier à l’action du Saint-Esprit.
De ce fait, son enseignement ne s’en tient pas à la théorie : il devient une force motrice pour transformer la réalité. En effet, quand une Église se mobilise dans la prière et la formation de disciples, les âmes sont libérées des chaînes du diable, la communauté grandit en unité, et elle s’engage dans le service du prochain.
Les problèmes contemporains auxquels l’Église est confrontée sont multiples et complexes. Mais si nous prenons conscience de l’arrière-plan spirituel qui les sous-tend, nous pourrons aller au-delà des simples « querelles intra-ecclésiales » ou « conflits de dénomination » pour aborder le problème plus en profondeur : discerner la manière dont Satan et le diable tentent de nous diviser et, grâce à l’armure complète de Dieu, repousser leurs attaques tout en déployant le royaume de Dieu dans le monde.
Le message d’Éphésiens 6.10 et suivants n’appelle pas à une défense passive, mais à une posture active : « Tenez ferme contre les ruses du diable ». Forts de l’autorité que Christ nous a donnée, nous tournons les yeux vers le Seigneur qui a déjà assuré la victoire, afin de mener, ici et maintenant, ce combat contre les esprits du mal.
Pour cela, il faut que l’Église, en tant que communauté, soit fondée sur une doctrine et une éthique solides, saisisse les armes spirituelles par la prière, la Parole et le culte, et soit remplie de la puissance du Saint-Esprit. David Jang reprend depuis longtemps ces principes de guerre spirituelle, les enseigne inlassablement, et en démontre la dimension concrète dans une multitude de prédications, d’écrits et de séminaires.
Son message se résume finalement ainsi : « Reconnaissez précisément votre ennemi invisible. N’en ayez pas peur, car la victoire vous est déjà assurée. Si l’Église s’unit et revêt l’armure de Dieu, elle gagnera. Reliez doctrine et éthique pour mener une vie sainte, armez-vous de prière et du Saint-Esprit, puis allez dans le monde pour y manifester la puissance de l’Évangile. »
Cette exhortation s’inscrit dans la droite ligne de ce que l’Épître aux Éphésiens enseigne initialement : « la gloire de l’Église en Christ » et « son témoignage concret dans le monde ». Si Paul abordait la guerre spirituelle au Ier siècle, David Jang l’aborde au XXIe siècle. Le contexte a changé, mais le cœur du message biblique demeure le même.
Ainsi, retenons l’existence bien réelle de l’ennemi invisible, qui infiltre nos cœurs, nos familles, nos structures sociales, nos cultures et nos idéologies. Mais surtout, rappelons-nous davantage encore que Jésus-Christ a déjà détruit la puissance du diable par sa mort et sa résurrection, et qu’il appelle l’Église à partager cette victoire. Voilà l’essence du combat spirituel : rendre effective la victoire du Seigneur dans les situations concrètes, au lieu de laisser libre cours aux manœuvres de Satan.
En revêtant l’armure de Dieu, en priant ensemble et en vivant dans la vérité et l’amour, l’Église peut briser les chaînes de l’ennemi et projeter la lumière de Dieu. Plus se lèveront des Églises endossant pleinement leur identité d’« armée du Christ », plus Satan verra son territoire reculer. Telle est la quintessence de l’enseignement et du ministère de David Jang : un appel à saisir la réalité du combat spirituel et à y répondre par la communion, la formation, la foi, l’Esprit et l’amour.